Pour Proust, « vrai égale vivant ». /Comment l’écriture naît-elle de cette équivalence ?/ Comment l’art devient-il vivant ?
Proust décrit une essence, incarnation vivante de cette individualité ou essence individuelle qui, au-delà du concept, vit dans l’instant. / Ni essence générale désancrée du réel, ni surface séparée de la complexité, elle est une étendue où cohabitent passé et futur, une profondeur d’où remonte le corps de l’impression. / Là a lieu la rencontre de deux mondes vivants : celui qui voit et celui qui est vu. / L’impression qui en naît fait éclater une constellation de liens qui reconnectent le lecteur au vivant. / L’écrivain se servira de ce qu’il a vu et senti pour créer, dans la Recherche, un au-delà de l’expérience au plus proche de son ressenti. / La Recherche raconte cette régression salutaire, ce retour vers la pensée sauvage.